Fiat Sedici 2.0 MultiJet 16v Fiat Sedici 2.0 MultiJet 16v

Le crossover de Fiat est plus à l'aise sur l'autoroute que dans les chemins boueux. Des problèmes de transmission ont perturbé la fin du test.

Le Fiat Sedici 2.0 MultiJet 16v en images et en vidéo.

Construit en partenariat avec Suzuki, qui propose le modèle équivalent SX4, le Sedici est doté d'un moteur maison FPT (Fiat Power Train). Sans toutes ses options, il est proposé à 20 000 euros.

Design

Dans la lignée des autres modèles de Fiat, le Sedici ressemble plus à une grosse berline urbaine qu'à un 4x4.

Habitacle (9/10)

A bord du Fiat, impossible de se croire au volant d'un véhicule low-cost, et encore moins dans un 4x4. La position de conduite est celle d'une berline de milieu de gamme. Les nombreuses options présentes sur ce modèle de démonstration contribuent à l'impression de confort. Le tableau de bord combine intelligemment numérique et analogique, dans l'esprit des grosses allemandes. De nombreuses commandes sont regroupées sur le volant et les commodos, ce qui sécurise la conduite à grande vitesse. Les chauffeurs de toute taille peuvent trouver une position de conduite agréable. Néanmoins, l'espace est plus restreint que dans le Duster. A l'arrière, l'espace est limité lorsque le chauffeur dépasse 1,75 m.

Moteur (9/10)

Sous le capot, le Sedici abrite un moteur FPT (Fiat Power Train) de 135 ch. Sur les autoroutes allemandes, il a permis de dépasser 180 km/h sans effort, contrairement au Duster qui s'est montré un peu plus poussif dans cet exercice. En utilisation plus classique, le moteur du Sedici fait la démonstration de sa puissance. Nerveux, il s'avère aussi coupleux et tolère les démarrages en seconde et les changements de rapports en sous-régime. Une bonne chose, compte-tenu des déboires rencontrés avec la boîte. Le Fiat possède un régulateur de vitesses optionnel qui s'apprécie lors des longs trajets routiers. L'indicateur de consommation fournit des informations assez fiables.

Transmission (5/10)

Parfaite sur le papier mais problématique à l'utilisation. Tout avait bien commencé. Le Sedici propose six rapports en marche avant et offre une vraie cinquième vitesse avec un bon étagement sur toute la plage. Pourtant, dès le début du test, la pignonnerie se faisait ressentir lors des changements de rapports. Les vrais problèmes ont commencé au bout de 1 000 kilomètres avec un passage de plus en plus difficile entre la deuxième et la troisième vitesse. A la fin de l'essai et des 2 000 km, il n'était plus possible d'engager la troisième. La boîte avait besoin d'une sérieuse révision!

Ponts (7/10)

Le Sedici est un cross-over classique et n'offre donc pas la possibilité de bloquer le différentiel. Le chauffeur peut choisir entre la conduite en deux roues et quatre roues motrices forcées ou bien laisser le Fiat gérer lui-même les ponts avec le mode Auto. Le changement de mode s'effectue au moyen d'un bouton très mal placé, le long du frein à main. De l'autre côté du frein se trouve le bouton de désengagement de l'ESP. Un voyant au tableau de bord rappelle le mode enclenché. Fiat recommande de gérer le changement de mode à l'arrêt. Difficile de toute façon de faire autrement puisqu'il faut regarder attentivement le bouton pour trouver la bonne position et donc arrêter de regarder la route pendant une quinzaine de secondes.

Sur la route (10/10)

Le Fiat est avant tout un routier : il a ava- lé sans problème les 2 000 km du parcours. Au volant, le chauffeur se croit dans une berline et il ne domine pas la route. La tenue de route est bonne, même sous la pluie. Au milieu des nids de poule des au- toroutes belges, la suspension fait son travail et les occupants du Sedici ne sont pas secoués. La puissance du moteur fait le reste et la possibilité d'accélérer franchement pour éviter un obstacle contribue à l'impression de sécurité.

Franchissement (4/10)

Nous l'avons appris à nos dépens : le Sedici n'est pas fait pour faire du franchissement. Nous avons enterré le Fiat dès que les conditions se sont dégradées et que la couche de boue a dépassé 10 cm. La garde au sol assez faible et la position très reculée de l'anneau de traction n'ont d'ailleurs pas facilité son remor- quage. Le mode quatre roues motrices est essentiellement destiné à la circulation sur la neige ou éventuellement dans les petits chemins légèrement boueux, sur lesquels un chauffeur expérimenté pourrait passer avec un C15. Autre point à problème : l'impossibilité de désenclencher le dispositif ESP, qui gère l'antipatinage et les ponts. C'est théoriquement possible au moyen du bouton placé près du frein de parking, mais cela n'a pas fonction- né dans la pratique. Une chose est sûre, ce n'est pas avec un Sedici que vous ferez le tour de vos pâtures en avril.

Coffre (8/10)

Avant d'évaluer la capacité du coffre, il faut réussir à l'ouvrir. Et là, préparez-vous à de grands moments de solitude. La clé électronique qui contrôle les portes et le contact se montre capricieuse dès qu'il s'agit d'ouvrir le coffre. Un coup à prendre, selon le technicien de Fiat. Le coffre manque de volume et il est impossible de faire tenir un grand sac de voyage dans la longueur. Les sièges se rabattent facilement mais ne laissent pas de plancher plat. Il faudra les déposer pour transformer le Sedici en break.

Entretien (7/10)

Les opérations courantes s'effectuent sans difficulté. Plus haut de gamme que ses concurrents, le Sedici est aussi plus prompt à se salir, notamment au niveau des sièges et du volant. La roue de secours est située dans le deuxième compartiment du coffre. 

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